Qu’est-ce que l’obésité ?
L’obésité est une condition caractérisée par un excès de graisse corporelle qui a généralement des conséquences néfastes pour la santé et réduire l’espérance de vie. En effet, l’obésité résulte d’un déséquilibre énergétique entre les apports et les dépenses. Lorsque la quantité de calories consommée est supérieure à celle dépensée, l’excès d’énergie est stocké dans le tissu adipeux sous forme de graisse corporelle. Elle peut aussi être causée par une combinaison de facteurs génétiques, environnementaux, comportementaux et psychosociaux.
L’obésité est un problème important de santé publique car elle est associée à un risque accru de développer de nombreuses maladies chroniques telles que le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, certains cancers, les maladies hépatiques, les troubles du sommeil, l’apnée du sommeil, les troubles musculosquelettiques et les problèmes de santé mentale.
En France, le surpoids touche actuellement 47% des adultes, dont 17% en situation d’obésité. Cette tendance est liée à des changements dans les habitudes alimentaires et de mode de vie, notamment la consommation accrue d’aliments riches en calories, la diminution de l’activité physique et les comportements sédentaires.
Comment savoir si on est atteint d’obésité ou de surpoids ?
L’Indice de Masse Corporelle (IMC) est l’indicateur de référence pour évaluer le rapport entre le poids et la taille d’une personne. Il permet de déterminer si une personne est en surpoids, obèse ou de poids normal.
Le calcul de l’IMC se fait en divisant le poids en kilogrammes par la taille en mètres au carré : IMC = poids (kg) / taille (m)². Par exemple, si une personne mesure 1,70 m et pèse 70 kg, son IMC sera de 24,2.
L’interprétation de l’IMC peut varier selon l’âge, le sexe et la morphologie de la personne. Pour les adultes, un IMC entre 18,5 et 24,9 est considéré comme normal. Un IMC entre 25 et 29,9 est considéré comme un surpoids, tandis qu’un IMC supérieur à 30 indique une obésité. Il est important de noter que l’IMC ne prend pas en compte la masse musculaire, qui peut varier considérablement d’une personne à l’autre.
En plus de l’indice de masse corporelle (IMC) qui mesure l’excès de tissus adipeux, il existe d’autres symptômes qui peuvent indiquer une possible obésité.
L’un des symptômes les plus évidents est l’excès de poids. Les personnes atteintes d’obésité ont souvent un excès de poids important, en particulier autour de la taille et des hanches. Cela peut être mesuré avec un ruban à mesurer pour obtenir la circonférence de la taille et des hanches.
Les personnes atteintes d’obésité peuvent présenter des symptômes et des complications de santé associés à leur état. Ces symptômes peuvent inclure des difficultés respiratoires, une fatigue excessive, des douleurs articulaires, des troubles du sommeil, une sudation excessive, des problèmes de peau et une sensibilité accrue aux infections.
Les personnes atteintes d’obésité peuvent également avoir des difficultés à se déplacer et à effectuer des activités physiques de routine. Ils peuvent ressentir de la fatigue et avoir une faible endurance, ce qui peut les empêcher de participer à des activités physiques telles que la marche, la course ou l’exercice en salle.
Des problèmes de sommeil peuvent également être un symptôme d’obésité. Les personnes atteintes d’obésité ont souvent des problèmes de sommeil tels que l’apnée du sommeil, qui peut causer des ronflements, des interruptions de la respiration pendant le sommeil et une somnolence diurne.
Enfin, des troubles hormonaux peuvent également indiquer une possible obésité. Les hormones jouent un rôle important dans la régulation du poids corporel et des troubles hormonaux peuvent causer une prise de poids.
Quelles sont les causes de l’obésité ?
L’obésité est une condition qui résulte d’un déséquilibre entre les apports et les dépenses énergétiques, qui peut avoir des origines génétiques, environnementales et comportementales. Les changements alimentaires et une sédentarité accrue sont souvent pointés du doigt comme des facteurs majeurs de l’augmentation de la prévalence de l’obésité. Les habitudes alimentaires actuelles, comme l’augmentation de la taille des portions et la consommation d’aliments industriels riches en calories, ont contribué à une augmentation de la consommation calorique. La sédentarité, due à l’utilisation de la voiture et des transports en commun dans les déplacements quotidiens et la pratique de loisirs sédentaires, a également entraîné une diminution des dépenses énergétiques.
Cependant, ces facteurs ne suffisent pas à expliquer l’ensemble de l’augmentation de la prévalence de l’obésité, ni les différences individuelles dans la prise de poids. La prédisposition génétique à la prise de poids peut expliquer ces différences. En effet, plusieurs gènes ont été identifiés comme étant impliqués dans la régulation du poids corporel et du métabolisme. Des mutations de ces gènes peuvent entraîner des troubles de l’appétit, de la dépense énergétique et du stockage des graisses, contribuant ainsi au développement de l’obésité.
L’environnement, au-delà de l’alimentation et de l’activité physique, joue également un rôle important dans l’obésité. Les perturbations de l’horloge biologique, le stress, certains médicaments, des virus, la composition du microbiote intestinal et l’exposition à des polluants peuvent également être des facteurs à incriminer. Des facteurs de risque prénatal de l’obésité ont également été identifiés, tels que le tabagisme maternel, le diabète ou le surpoids maternel, la prise de poids excessive pendant la grossesse, le déficit ou l’excès de croissance du fœtus et le milieu socioéconomique défavorable.
Quelles sont les conséquences et les complications liées à l’obésité ?
L’obésité peut entraîner de nombreuses complications, qui peuvent être graves pour la santé.
Les maladies cardiovasculaires sont l’une des principales conséquences de l’obésité. L’obésité augmente le risque de maladies cardiaques telles que l’athérosclérose, qui est la formation de plaques de graisse dans les artères. Les personnes obèses sont également plus susceptibles d’avoir une hypertension artérielle et d’accumuler du cholestérol, qui sont aussi des facteurs de risque important pour les maladies cardiaques.
Le diabète de type 2 est une autre complication fréquente de l’obésité. L’excès de poids perturbe la capacité du corps à utiliser correctement l’insuline, ce qui peut entraîner un risque accru de développer un diabète de type 2. Le diabète non traité peut causer des lésions nerveuses, des problèmes de vue, une insuffisance rénale et des problèmes de circulation.
Les maladies respiratoires telles que l’apnée du sommeil sont également courantes chez les personnes obèses. L’excès de tissu adipeux peut obstruer les voies respiratoires pendant le sommeil, ce qui peut entraîner des gros ronflements, des arrêts respiratoires fréquents et un sommeil de mauvaise qualité. Les personnes obèses sont également plus susceptibles de souffrir d’asthme.
Les problèmes articulaires sont également fréquents chez les personnes obèses, en particulier au niveau des genoux, du dos et des hanches. L’excès de poids peut exercer une pression excessive sur les articulations, ce qui peut causer de l’usure et des douleurs articulaires, tels que l’arthrite, la douleur au dos et la hernie discale.
Certaines formes de cancer, telles que le cancer du sein, des ovaires, du côlon et de la prostate, ont été associées à l’obésité. Les raisons de cette association ne sont pas encore bien comprises, mais il est possible que l’inflammation chronique causée par l’excès de tissu adipeux joue un rôle.
La stéatose hépatique non-alcoolique est une accumulation de graisse dans le foie qui peut causer une inflammation et une cicatrisation du tissu hépatique. Cette maladie est souvent associée à l’obésité et peut évoluer vers une cirrhose du foie, une maladie potentiellement mortelle.
Il peut aussi y avoir des troubles psychologiques, tels que la dépression, l’anxiété et les troubles de l’image corporelle, sont plus fréquents chez les personnes obèses. L’obésité peut entraîner une stigmatisation sociale, qui peut avoir des conséquences psychologiques et émotionnelles négatives.
Au niveau reproductif, l’obésité peut également entraîner des conséquences négatives. Les femmes obèses sont plus susceptibles de souffrir d’infertilité, de complications pendant la grossesse et d’accouchements difficiles. Elles peuvent également être plus sujettes à des fausses couches, des grossesses extra-utérines et des complications post-partum. Chez les hommes, l’obésité peut affecter la qualité du sperme et diminuer la fertilité.
Comment prévenir l’obésité ?
La prévention de l’obésité est essentielle pour réduire son incidence et ses conséquences sur la santé. Voici quelques conseils pour prévenir l’obésité :
- Adopter une alimentation saine et équilibrée : il est recommandé de manger des aliments riches en nutriments tels que les fruits, les légumes, les céréales complètes et les protéines maigres. Évitez les aliments transformés, riches en sucre, en gras et en sel.
- Limiter la consommation d’alcool et de boissons sucrées : l’alcool et les boissons sucrées sont riches en calories et peuvent contribuer à l’obésité.
- Pratiquer une activité physique régulière : l’activité physique est un élément clé de la prévention de l’obésité. Il est recommandé de pratiquer au moins 30 minutes d’activité physique modérée par jour.
- Éviter la sédentarité : passer trop de temps assis peut contribuer à l’obésité. Il est recommandé de bouger régulièrement tout au long de la journée.
- Dormir suffisamment : le manque de sommeil peut perturber les hormones qui régulent l’appétit et contribuer à l’obésité. Il est recommandé de dormir entre 7 et 9 heures par nuit.
- Limiter le stress : le stress peut également perturber les hormones qui régulent l’appétit. Il est recommandé de pratiquer des activités de relaxation pour réduire le stress.
- Éviter le tabagisme : le tabagisme peut contribuer à l’obésité en perturbant les hormones qui régulent l’appétit.
En adoptant ces conseils et en adoptant un mode de vie sain, il est possible de réduire le risque de surpoids ou d’obésité.
Quels sont les traitements contre l’obésité ?
Le traitement de l’obésité nécessite une approche globale et personnalisée, qui prend en compte les causes sous-jacentes et les besoins individuels de chaque patient.
Les traitements contre l’obésité peuvent être divisés en deux catégories principales : les traitements non chirurgicaux et les traitements chirurgicaux.
Les traitements non chirurgicaux comprennent des changements de style de vie, des programmes de gestion du poids, des thérapies comportementales, des médicaments et, dans certains cas, une chirurgie bariatrique. Les changements de style de vie, tels que l’exercice régulier et une alimentation saine et équilibrée, sont souvent les premières étapes recommandées pour traiter l’obésité. Les programmes de gestion du poids peuvent inclure des conseils diététiques et nutritionnels, des programmes d’exercice et de coaching, et une surveillance régulière de la perte de poids. Les thérapies comportementales, telles que la thérapie cognitivo-comportementale, peuvent aider les patients à identifier et à changer les comportements qui contribuent à l’obésité.
Les médicaments sont également utilisés dans le traitement de l’obésité. Les médicaments sont prescrits en combinaison avec des changements de style de vie pour améliorer la perte de poids. Certains médicaments peuvent réduire l’appétit, augmenter le métabolisme ou réduire l’absorption des graisses. Les médicaments doivent être prescrits par un médecin et pris sous surveillance médicale étroite.
Les traitements chirurgicaux, également appelés chirurgie bariatrique, sont utilisés chez les patients souffrant d’une obésité sévère ou massive qui n’ont pas réussi à perdre du poids par des méthodes non chirurgicales. La chirurgie bariatrique peut inclure des procédures restrictives, telles que la gastroplastie verticale calibrée ou l’anneau gastrique, qui réduisent la taille de l’estomac pour limiter la quantité de nourriture qu’un patient peut manger. Elle peut également inclure des procédures dites « malabsorptives », telles que le bypass gastrique ou la dérivation bilio-pancréatique, qui réduisent l’absorption des aliments dans l’intestin.