Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont l’une des principales causes de mortalité et d’invalidité dans le monde. Ils surviennent lorsqu’une partie du cerveau ne reçoit pas suffisamment de sang, soit en raison d’un blocage (AVC ischémique), soit en raison d’une hémorragie (AVC hémorragique). Les AVC peuvent survenir soudainement et sans avertissement, laissant peu de temps pour réagir et obtenir un traitement médical d’urgence.

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Qu’est-ce qu’un accident vasculaire cérébral ?

Un AVC, ou accident vasculaire cérébral, est une perte soudaine de fonction cérébrale due à une interruption de la circulation sanguine vers une partie du cerveau. Cela peut se produire de deux manières différentes :

 

Un AVC ischémique, qui est le type le plus courant, survient lorsque la circulation sanguine est bloquée par un caillot ou une plaque de cholestérol dans une artère cérébrale. Lorsque le flux sanguin est coupé, les cellules cérébrales ne reçoivent plus suffisamment d’oxygène et de nutriments, ce qui peut causer leur mort en quelques minutes.

 

Un AVC hémorragique survient lorsque la rupture d’un vaisseau sanguin provoque une fuite de sang dans le cerveau. Le sang qui s’accumule peut endommager ou détruire les cellules cérébrales environnantes.

Qu’est ce qu’un accident ischémique transitoire ?

L’AIT, ou accident ischémique transitoire, comme pour l’AVC, peut être causée par un caillot sanguin, une plaque d’athérome ou une autre substance qui obstrue une artère. La différence entre l’AIT et l’AVC est que dans le cas de l’AIT, l’obstruction est temporaire et ne dure que quelques minutes à quelques heures, ce qui limite les dommages causés au cerveau. Les symptômes de l’AIT sont les mêmes que ceux de l’AVC, mais ils disparaissent rapidement sans laisser de séquelles. L’AIT est considéré comme un avertissement que l’individu court un risque accru d’AVC dans les prochaines heures, jours ou semaines.

Quelles sont les causes des AVC ?

Les causes des AVC sont donc divisées en deux types : celles des AVC ischémiques et des AVC hémorragiques.

 

Les AVC ischémiques sont causés par une obstruction de l’artère qui fournit le cerveau en sang et en oxygène. Cette obstruction peut être causée par un caillot de sang (thrombus) qui se forme dans une artère cérébrale, ou par un caillot qui se forme ailleurs dans le corps et qui se déplace jusqu’à l’artère cérébrale (embolie). D’autres causes moins fréquentes d’AVC ischémiques incluent une inflammation des vaisseaux sanguins cérébraux (vasculite), une dissection de l’artère carotidienne ou vertébrale, et une sténose artérielle.

 

Les AVC hémorragiques sont causés par la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau ou près de celui-ci. La rupture provoque une hémorragie dans le cerveau, qui peut causer des dommages graves. Les causes les plus fréquentes d’AVC hémorragiques sont l’hypertension artérielle non contrôlée, les malformations vasculaires, les tumeurs cérébrales et les traumatismes crâniens.

Quelles sont les facteurs de risque des AVC ?

Les facteurs de risque d’un AVC peuvent être classés en deux catégories : les facteurs de risque sur lesquels vous ne pouvez pas agir et les facteurs de risque sur lesquels vous pouvez agir.

 

Les facteurs de risque sur lesquels vous ne pouvez pas agir comprennent :

  • L’âge : Le risque d’AVC augmente avec l’âge, après 50 ans chez l’homme et après 60 ans chez la femme.
  • Les antécédents familiaux : Le risque augmente si un parent proche (père, mère, frère, sœur) a présenté un AVC avant 45 ans ou si votre père ou votre frère a présenté une maladie cardiovasculaire (infarctus du myocarde ou mort subite) avant 55 ans ou si votre mère ou votre sœur a présenté une maladie cardiovasculaire (infarctus du myocarde ou mort subite) avant 65 ans.

 

Les facteurs de risque sur lesquels vous pouvez agir comprennent :

  • L’hypertension artérielle : L’hypertension est un facteur de risque majeur d’AVC. Si votre pression artérielle est élevée, il est important de la faire baisser pour réduire votre risque d’AVC.
  • Le diabète : Le diabète peut endommager les parois de vos artères et augmenter votre risque d’AVC. Si vous êtes diabétique, il est important de contrôler votre taux de sucre dans le sang.
  • La fibrillation auriculaire : La fibrillation auriculaire est un trouble du rythme cardiaque qui peut augmenter votre risque d’AVC. Si vous souffrez de fibrillation auriculaire, il est important de prendre les médicaments prescrits pour la contrôler.
  • Le tabagisme : Le tabagisme favorise le rétrécissement des artères, la formation de caillots et l’apparition de troubles du rythme cardiaque. Si vous fumez, il est important d’arrêter.
  • Un taux élevé de cholestérol : Si vous mangez trop gras, souffrez d’obésité ou ne pratiquez pas d’activité physique, votre taux de cholestérol peut augmenter et s’accumuler sur les parois de vos artères sous forme de dépôts graisseux, augmentant ainsi votre risque d’AVC.
  • L’obésité et le surpoids : Un IMC élevé (supérieur à 25) et une graisse abdominale importante (tour de taille supérieur à 80 cm chez la femme et 94 cm chez l’homme) sont des facteurs de risque d’AVC.
  • La sédentarité et le manque d’activité physique : La pratique régulière d’une activité physique permet de réduire le risque d’AVC.
  • La consommation d’alcool : La consommation excessive d’alcool est un facteur de risque d’AVC, notamment d’AVC hémorragique.

Quels sont les signes d’un AVC ?

Les symptômes d’un AVC peuvent varier en fonction de la zone du cerveau touchée, mais en général, ils se manifestent soudainement.

 

Voici une liste des principaux signes d’un AVC :

  • Faiblesse musculaire ou paralysie d’un côté du corps (hémiplégie) : il s’agit d’une perte de force musculaire soudaine qui peut affecter le bras, la jambe ou le visage.
  • Perte de sensibilité ou engourdissement d’un côté du corps (hémianesthésie) : il s’agit d’une perte de sensation soudaine qui peut affecter le bras, la jambe ou le visage.
  • Perte de la vision d’un œil (cécité unilatérale) ou de la moitié du champ visuel pour chaque œil (hémianopsie) : il peut s’agir d’une vision floue, d’une perte de champ visuel, de points aveugles ou de vision double (diplopie).
  • Difficultés à parler ou à comprendre les mots prononcés (aphasie) : cela peut inclure des difficultés à parler, à trouver les bons mots, à comprendre ce que les autres disent ou à écrire.
  • Maux de tête soudains et intenses : cela peut être accompagné de nausées, de vomissements ou de vertiges.
  • Confusion ou difficulté à penser clairement : cela peut inclure des difficultés à comprendre les autres, à prendre des décisions ou à se rappeler des choses.
  • Problèmes d’équilibre ou de coordination : cela peut inclure des étourdissements, une perte d’équilibre ou des difficultés à marcher.

 

Si vous ou quelqu’un que vous connaissez présentez l’un de ces symptômes, il est important de demander une assistance médicale rapidement. Les AVC sont une urgence médicale et un traitement précoce peut aider à minimiser les dommages au cerveau et à améliorer les chances de récupération.

Les conséquences et complications des AVC

Les conséquences et complications d’un AVC dépendent de nombreux facteurs tels que la gravité de l’accident, la localisation de l’infarctus ou de l’hémorragie, et la rapidité de prise en charge médicale.

Les séquelles les plus fréquentes et invalidantes sont l’hémiplégie et l’aphasie (troubles du langage oral et écrit, affectant l’expression et la compréhension). La majorité des patients récupèrent leur capacité à marcher (plus ou moins « bien »), mais le contrôle de la motricité du bras et de la main reste souvent altéré. Chez environ un tiers des patients, une aphasie sévère limitant la communication persiste. Un autre tiers récupère suffisamment pour communiquer correctement, malgré des séquelles.

 

Les patients qui ont été victimes d’un AVC sont également exposés à divers risques de santé tels que la survenue d’un nouvel AVC ou d’un accident vasculaire localisé en dehors du cerveau, en particulier celle d’un infarctus du myocarde, qui est plus fréquente chez ces patients que dans la population générale. La dépression, le déclin cognitif, les troubles de la marche et de l’équilibre, ainsi que les crises d’épilepsie sont également des complications fréquentes de l’AVC.

 

Souvent, même chez les patients qui en apparence n’ont pas de séquelles, il persiste un handicap qualifié d’invisible : fatigue, trouble de la concentration, anxiété, irritabilité.

Que faire en cas de soupçon d’AVC ?

En cas de suspicion d’AVC chez soi ou chez quelqu’un d’autre, voici la procédure à suivre :

 

  • Appeler immédiatement les urgences en composant le 15 : les opérateurs du SAMU sont formés pour vous guider sur les étapes à suivre en cas d’urgence médicale et pour envoyer une ambulance et des équipes médicales sur les lieux de l’incident.
  • Noter l’heure de survenue des symptômes : cela peut aider les équipes médicales à déterminer le traitement approprié et à évaluer l’efficacité du traitement.
  • Allonger la personne avec un oreiller sous la tête et la laisser en position allongée jusqu’à l’arrivée des secours.
  • Regrouper les ordonnances et les résultats des dernières prises de sang réalisées pour les transmettre aux équipes médicales.
  • Ne pas faire boire ni manger la personne touchée, ne donner aucun médicament et ne faire aucune injection, même si c’est le traitement habituel.

 

L’AVC est une urgence médicale qui nécessite une prise en charge rapide pour minimiser les séquelles et les complications. En suivant cette procédure, vous pouvez aider à sauver la vie de la personne touchée par l’AVC.

Comment éviter un AVC ?

Il existe plusieurs mesures que l’on peut prendre pour éviter les AVC (accidents vasculaires cérébraux) :

 

  • Adoptez un mode de vie sain : cela implique de manger une alimentation équilibrée et saine, de faire de l’exercice régulièrement et de ne pas fumer. Le surpoids, l’hypertension, le diabète et le cholestérol élevé sont des facteurs de risque de l’AVC, donc il est important de les contrôler.
  • Contrôlez votre tension artérielle : l’hypertension artérielle est un facteur de risque majeur de l’AVC. Il est donc important de la mesurer régulièrement et de prendre les mesures nécessaires pour la maintenir dans les limites recommandées par votre médecin.
  • Traitez les problèmes de rythme cardiaque : certaines personnes souffrent d’une arythmie cardiaque, telle que la fibrillation auriculaire, qui peut entraîner la formation de caillots sanguins qui peuvent provoquer un AVC. Si vous souffrez d’un tel trouble, il est important de le traiter pour réduire le risque d’AVC.
  • Contrôlez votre taux de cholestérol : un taux de cholestérol élevé peut augmenter le risque d’AVC. Si votre taux de cholestérol est élevé, votre médecin peut vous prescrire des médicaments pour le faire baisser.
  • Évitez l’alcool : boire de l’alcool peut augmenter la pression artérielle et donc le risque d’AVC. Il est donc recommandé de limiter sa consommation d’alcool.
  • Consultez votre médecin régulièrement : il est important de consulter votre médecin régulièrement pour surveiller votre santé et discuter des mesures préventives à prendre pour réduire le risque d’AVC.
  • Soyez vigilant aux signes précurseurs d’un AVC : des signes tels qu’un engourdissement du visage, des bras ou des jambes, une confusion, des difficultés à parler ou à comprendre, des troubles de la vision ou des maux de tête intenses peuvent indiquer un AVC en cours. Si vous ou quelqu’un que vous connaissez présentez ces symptômes, il est important de contacter immédiatement les services d’urgence pour recevoir des soins médicaux d’urgence.

Quels sont les traitements des AVC ?

Les traitements de l’AVC dépendent du type d’AVC et du stade de la maladie.

 

Dans la phase aiguë de l’AVC, l’objectif du traitement est de limiter les séquelles fonctionnelles associées à la maladie. Si l’AVC est ischémique, une thérapie de reperfusion peut être proposée pour désobstruer l’artère bouchée, telle que la thrombolyse intraveineuse (dans les 4,5 heures suivant le début des symptômes) ou la thrombectomie mécanique (dans les 6 heures suivant le début des symptômes). Dans le cas d’une thrombophlébite cérébrale, un traitement anticoagulant peut être administré.

 

Il n’y a actuellement pas de traitement spécifique pour limiter les hémorragies cérébrales.

 

Pendant la phase aiguë, il est également important de corriger les troubles métaboliques et de stabiliser la tension artérielle.

 

Dans les suites immédiates de l’AVC, des complications peuvent survenir et seront traitées en fonction de leur nature.

 

Une fois la phase aiguë passée, un programme de rééducation sera mis en place pour assurer la meilleure récupération possible au patient. Le traitement de prévention secondaire sera instauré pour réduire les risques de récidive, en fonction des facteurs de risque identifiés (par exemple, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, le diabète). Les traitements de prévention peuvent inclure des médicaments, des changements de mode de vie et une prise en charge multidisciplinaire.

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