Qu’est ce que le somnambulisme ?

Le somnambulisme est un trouble du sommeil qui se caractérise par le fait que la personne effectue des actes moteurs complexes tels que marcher, parler, agir ou écrire, alors qu’elle est endormie. Ce phénomène se produit généralement pendant la phase légère du sommeil paradoxal. Bien que certains sujets ne fassent que de légers mouvements avant de retourner au sommeil, d’autres peuvent être atteints d’un somnambulisme plus grave.

 

Lorsque la personne est en état de somnambulisme, ses yeux sont ouverts mais son esprit est endormi, elle n’a pas conscience de ce qu’elle est en train de faire. Ce qui peut être dangereux.

 

Il peut être associé à d’autres problèmes de sommeil tels que les terreurs nocturnes et les cauchemars. Identifier et prendre en charge le somnambulisme dès que possible est important pour limiter les risques qui y sont liés.

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes du somnambulisme varient d’une personne à l’autre, mais certains comportements typiques peuvent être observés. Les personnes somnambules peuvent tenir des propos incohérents, effectuer des actions ou des gestes inhabituels et ne se souvenir de rien après leur épisode de somnambulisme.

 

Les signes qui indiquent qu’une personne est susceptible d’être somnambule sont les suivants : s’asseoir dans le lit, se lever, déambuler, manipuler des objets, parler toute seule, voire répondre aux questions, les yeux ouverts, comme si elle était éveillée. Cependant, certains éléments indiquent qu’elle n’est pas tout à fait réveillée : confusion, regard vague, réponse évasive et hors de propos, actes inappropriés au contexte. Il peut même arriver que la personne urine dans un endroit inapproprié sans s’en rendre compte.

Quelles sont les causes ?

L’une des principales causes du somnambulisme est le manque de sommeil. Un sommeil de mauvaise qualité ou un manque de sommeil peut perturber les cycles de sommeil naturels et entraîner des épisodes de somnambulisme.

 

Le stress et l’anxiété peuvent également être des facteurs déclencheurs du somnambulisme. Les personnes qui sont soumises à un stress important peuvent être plus susceptibles de développer ce trouble du sommeil.

 

Le somnambulisme peut également être associé à certains médicaments et substances, tels que les somnifères, les sédatifs, l’alcool et les drogues récréatives.

 

Il est important de noter que le somnambulisme peut être héréditaire et se transmettre de génération en génération. Les personnes ayant un parent ou un proche qui a souffert de somnambulisme sont plus susceptibles de développer ce trouble.

 

Enfin, certaines conditions médicales peuvent également être associées au somnambulisme, telles que l’apnée du sommeil, le syndrome des jambes sans repos et le trouble de stress post-traumatique.

Qui est susceptible d’être somnambule ?

Bien que ce soit plus fréquent chez les enfants, le somnambulisme est un trouble du sommeil qui peut toucher des personnes de tous âges. Les estimations varient, mais on estime que le somnambulisme touche environ 1% à 15% de la population.

 

Le somnambulisme est plus fréquent chez les enfants âgés de 6 à 12 ans, mais il peut aussi affecter les adultes. Les hommes sont plus susceptibles de souffrir de somnambulisme que les femmes ainsi que les personnes atteintes de troubles du sommeil, tels que l’apnée du sommeil, le syndrome des jambes sans repos et le trouble de comportement en sommeil paradoxal.

Quelles sont les conséquences ?

Le somnambulisme peut avoir des conséquences négatives sur la qualité de vie et la sécurité de la personne concernée, ainsi que de son entourage.

 

Les personnes somnambules peuvent se blesser en tombant, en trébuchant ou en heurtant des objets pendant leur marche somnambulique. Les accidents peuvent également survenir lorsque les personnes somnambules effectuent des tâches dangereuses, telles que la cuisine ou la conduite de véhicules.

 

Les épisodes de somnambulisme peuvent perturber le sommeil et entraîner une fatigue diurne, ce qui peut affecter la qualité de vie de la personne concernée.

 

Il peut aussi causer des troubles du sommeil chez les partenaires de lit et les membres de la famille qui peuvent être effrayés ou troublés par le comportement de la personne somnambule.

 

Le somnambulisme amène parfois du stress et de l’anxiété chez les personnes concernées et leur entourage, en raison des épisodes imprévisibles et potentiellement dangereux.

 

Il arrive que les personnes en souffrant éprouvent de la honte ou de la stigmatisation en raison de leur comportement pendant les épisodes de somnambulisme.

Quand savoir qu’il faut se soigner ? Et qui faut-il consulter ?

Si les épisodes de somnambulisme sont fréquents, durent longtemps, provoquent des comportements dangereux pour soi-même ou pour les autres, ou interfèrent avec la qualité de vie du patient. Les symptômes du somnambulisme peuvent être alarmants et il est important de consulter un médecin si la personne est blessée pendant un épisode, si elle se réveille fatiguée ou si elle a des problèmes de sommeil. Dans certains cas, le somnambulisme peut être associé à des troubles du sommeil plus graves, tels que le syndrome d’apnée du sommeil ou la narcolepsie, qui nécessitent une attention médicale immédiate.

 

Le médecin traitant peut orienter le patient vers un spécialiste du sommeil pour un diagnostic plus approfondi et pour déterminer le meilleur traitement possible. Les spécialistes du sommeil sont généralement des neurologues, des pneumologues, des psychiatres ou des psychologues spécialisés dans les troubles du sommeil.

Comment traiter le somnambulisme ?

Dans un premier temps, il est recommandé d’éviter les facteurs déclencheurs tels que le manque de sommeil, le stress, l’anxiété ou l’abus d’alcool et de drogues. Si, après cela, les épisodes de somnambulisme restent fréquents et dangereux pour le somnambule et son entourage, la voie médicale est alors recommandée.

 

Des méthodes non médicamenteuses peuvent alors être prescrites pour aider à réduire la fréquence des crises, telles que la relaxation, le yoga, la méditation, l’hypnothérapie, la psychothérapie, la thérapie comportementale et cognitive ou encore la thérapie par exposition à la lumière. Ces techniques peuvent aider à améliorer la qualité du sommeil et à réduire l’anxiété et le stress, qui sont souvent à l’origine des épisodes de somnambulisme.

 

Dans certains cas, des médicaments peuvent être prescrits pour aider à réduire les épisodes de somnambulisme. Les benzodiazépines, les antidépresseurs et les sédatifs peuvent aider à améliorer la qualité du sommeil et à réduire l’anxiété, mais ils peuvent aussi avoir des effets secondaires et des risques pour la santé.